Pour écrire ce spectacle, des ateliers conte ont été organisés de janvier à mars 2024. Ces ateliers étaient ouverts à toustes. Aux aspirants conteureuses, aux conteureuses chevronné.es, aux curieus.es, aux immenses.
Nous y avons raconté toutes sortes d’histoires : les petits ruisseaux qui ont irrigué la trame de ‘Ice Cold Trash, l’immense’.
Parmi les participantes les plus assidues, il y avait Evelyne. Elle nous a emmené avec elle, par sa parole, dans son passage hebdomadaire à la station de métro Schuman. Tôt, les mercredis matins. Il y a là des immenses qui dorment encore. Certain.es installé.es depuis assez longtemps pour avoir commencé à créer des espaces à eux. Comme ce monsieur, couché derrière une palissade de cartons sur lesquels était accrochée une fleur en plastique. Tous ces matins où elle passait entre les corps couchés, Evelyn est allé acheter des croissants (« Chacun emballé séparément s’il vous plaît! ») et les a déposés à côté des corps endormis. Un jour, au moment de passer le tourniquet du métro, elle s’est retournée. L’homme à la fleur en plastique a émergé rapidement de dessous ses cartons. Il voulait voir : qui déposait inlassablement ces croissants une fois par semaine? Leurs regards se sont croisés.
J’aime penser à ce moment.
C’est cette histoire qui a donné naissance au personnage d’Ice Cold Trash. Un ange.

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